The Wolf of Wall Street. Sopravvivere nello stato di natura.
Résumé
Le cinéma contemporain a enquêté sur les conséquences de la violence du capitalisme financier et The Wolf of Wall Street (2013) de Martin Scorsese se propose d’établir une représentation adéquate des relations de pouvoir inaugurées par la globalisation des marchés et la dématérialisation des biens. Le récit du retour à une dimension sauvage et primordiale de la violence met en effet en scène un état de nature étranger aux lois qui régulent l’agir social, mais qui n’en devient pas moins le fondement d’une nouvelle contractualité antagoniste par rapport à l’état de droit existant. Cette dimension thématique apparaît à son tour constamment doublée d’un niveau énonciationnel, là où c’est l’image elle-même qui exerce la violence sur le regard, en lui imposant le point de vue unique. On entend proposer une réflexion en images sur les formes de subjectivation spécifiques de la compétition animale transférée dans le monde virtuel des échanges financiers, en croisant la théorie interne de l’oeuvre cinématographique avec les positions de l’esthétique et de la théorie critique.
Mots-clé
Capitalisme, cartographie, contrôle, Wall Street, Martin Scorsese, subjectivation, sujétion