The fractured surface of poetry and the translator’s task
Résumé
Toute traduction est partielle. Elle saisit, au mieux, les contenus inhérents au texte original. Cela est particulièrement vrai dans la traduction de poésie. La traduction rompt ce lien entre forme de l’expression et contenu qui distingue la poésie d’autres usages de la langue. Ce principe est illustré dans quelques exemples de mes traductions des œuvres d’Antonio Gamoneda et d’Emilio Prados. Mes traductions approchent parfois les qualités de l’original, mais elles ne peuvent pas rivaliser avec l’intégrité des textes source. On peut soutenir que la traduction offre aussi une position unique pour la «close reading», ce qui a son parallèle dans l’étude de poésie expérimentale ou d’avant-garde comme celle de John Ashbery ou Charles Bernstein. Cette dynamique de la «close reading» double en force et en valeur lorsqu’on traduit des textes innovateurs, en les menant de la langue dans laquelle ils ont été créés vers la nouvelle langue qui les accueille.
Mots-clés
Traduction, poésie, «close reading», expression fracturée.