La memoria abierta: archivo y desaparición
Résumé
Cet article explore la construction de pratiques de mémoire dans le contexte de la dictature et de la post-dictature argentines. La photographie du détenu disparu, en tant que document probant de l’existence, a constitué la base d’une archive, au début involontaire, improvisée, artisanale, qui s’est développée et s’est compliquée jusqu’à devenir un véritable contre-fichier contre le récit de l’État pendant et après. la dictature. Ces premières pratiques d’archives, marquées par l’urgence et l’incertitude, ont contribué à façonner un univers symbolique dans lequel conserver la trace de l’absent. La figure de la disparition dans le support photographique évoquerait dans la post-dictature un désaccord fondamental entre les prétentions de reconstitution démocratique et jetterait les bases de pratiques de mémoire intensément liées à des formes de résistance culturelle et politique encore en vigueur en Argentine.
Mots-clé
Pratiques de mémoire, disparition, photographie, archives, politique, Mères de la Plaza de Mayo