Erotismo y profanación. La representación de la violencia misógina en Drácula de Bram Stoker.
Résumé
Le film Dracula d’après l’oeuvre de Bram Stoker (1992) réinterprète de manière créative les deux représentations de la violence décrites dans l’original littéraire, la bestialité et le rituel de mort vampirique, en se servant des moyens du cinéma postmoderne et des références iconographiques de la peinture décadente, du romantisme noir ou du symbolisme. Comme résultat de ces opérations de « recodage », l’érotisation de la beauté de l’oeil décadent transforme l’extrême violence sadomasochiste contenue dans les rencontres sexuelles entre Lucy et le vampire et Harker et les femmes-vampires, en scènes voluptueuses où le plaisir scopophile du spectateur est considérablement accentué par les dispositifs enveloppants du cinéma postmoderne, qui l’invitent à plonger tout entier dans cet univers de plaisir et de douleur. À l’opposé, la représentation de l’exécution de la femme-vampire choisit de marquer la distance et se complait à illustrer l’énorme brutalité avec laquelle l’amoureux s’acharne sur le corps de sa défunte promise, instaurant l’ordre civilisateur de la société victorienne.
Mots-clé
Violence et sexe, misogynie, érotisme, bestialité, iconographie décadente, film d’horreur