De la «Ley de Caducidad» al «voto verde»
Résumé
Après plus de onze ans de dictature, les premières élections nationales ont eu lieu en Uruguay, marquant le retour de la vie démocratique. Dans ce contexte, la discussion sur la manière de traiter les violations des droits de l’homme perpétrées sous le régime civilo-militaire a donné lieu à de multiples conflits, affichant différentes stratégies de confrontation entre acteurs politiques et sociaux, permettant de visualiser les relations de pouvoir en jeu dans ce contexte. Des plaintes pénales concernant des enlèvements, des disparitions et des actes de torture imputables à l’armée ont donné lieu à d’importants mouvements institutionnels qui ont mis en échec le gouvernement récemment mis en place au Colorado. La conséquence fut le vote de la «loi d’expiration» (loi n ° 15 848) qui contrôlait directement les enquêtes en cours. En réponse, un réseau de résistance a été rapidement activé et condensé dans la Commission nationale de référendum, qui a demandé son annulation par référendum. Dans cet article, nous allons réfléchir aux différentes relations de pouvoir, aux nouvelles actions de résistance dans les cadres juridiques et aux stratégies politiques qui ont abouti à la réalisation du référendum du 16 avril 1989.
Mots-clé
Droits de l’homme, loi de l’expiration, résistance, pouvoir, Commission nationale pro-référendum