Babel revisitée
Résumé
En 1997, Iván Almeida, professeur au Borges Center à Aarhus, écrit à Umberto Eco, lui faisant remarquer une apparente erreur dans un de ses récents articles. Eco, en copiant Verbatim la traduction de l’emintente Lucentini, affirme que les galeries de la célèbre Bibliothèque de Babel, se composent de «vingt-cinq étagères, à raison de cinq par côté, qui couvrent tous les côtés sauf un», tandis que dans la version originale, Borges assure que «vingt étagères, à raison de cinq par côté, couvrent tous les côtés sauf deux». Et ce n’est pas tout. Dans la traduction de Lucentini on lit que chacun des volumes de la Bibliothèque se compose de quarante lignes et chaque ligne de quarante lettres. Pour Borges, cependant, le nombre de lettres par ligne est de 80. Cet article montre que ces erreurs, apparemment banales, renferment une révélation transcendante —peut-être terrible— sur l’univers.
Mots-clé
Babel, Borges, Almeida, Eco, Lucentini.